La première révolution industrielle

JUSTUS VON LIEBIG DANS SON LABORATOIRE, A L'UNIVERSITE DE MUNICH



Le développement de l'industrie contemporaine est lié, pour une grande part, à une activité nouvelle qui débouche sur des utilisations pratiques, la chimie. Cette science avait été créée par Lavoisier à la fin du XVIIIe siècle. Les expériences de Berthollet sur les propriétés blanchissantes du chlore avaient ouvert la voie à des fins industrielles, que complétèrent, entre autres, les recherches de Sainte-Claire Deville sur la synthèse de l'aluminium.
Liebig donna leur essor à deux branches nouvelles de la chimie, la chimie organique et la chimie appliquée à l'agriculture. Professeur à l'Université de Giessen de 1824 à 1852, il y accomplit la plus grande partie de ses recherches : préparation du chloroforme et du chloral, découverte de l'acide urique, mémoire sur les acides. Il se consacra ensuite à la chimie végétale et animale, étudiant le rôle de la combustion chez les êtres vivants, et celui de la nutrition chez les végétaux. Ces travaux eurent pour résultat de montrer le rôle du carbone et de l'azote dans la croissance végétale et de créer les fondements d'une agronomie scientifique. De 1852 à sa mort, en 1873, il occupa la chaire de chimie de l'Université de Munich, cessant de s'intéresser à la chimie pure pour se spécialiser dans ses applications pratiques. C'est de cette époque que date la présente gravure : cornues, tubes, ballons, brûleurs à gaz sont les attributs classiques d'un laboratoire. Les plantes figurées au premier plan rappellent les préoccupations fondamentales du savant à ce moment.
Gravure sur bois. 1866. Copyright by Deutsches Museum. Munich.

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